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2025

Escapade dans Les Pyrénées  du 02 au 07 juin 2025

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                                                  ESCAPADE DANS LES PYRÉNÉES 2025

 

 Malgré des prévisions météorologiques peu engageantes, notre nouveau voyage vers le sud a bénéficié de conditions tempérées idéales pour les visites, voire exceptionnelles certains jours.

 

                                                            LUNDI 2 JUIN

 Les seules légères averses que nous avons connues, c'était pour l'étape TOULOUSAINE où nous attendaient deux guides qui ont proposé à chaque demi-groupe, outre les incontournables, des circuits légèrement différents.

 Pour tous, direction place du Capitole, lieu emblématique pour les Toulousains. Nous l'avons rejointe par la galerie des grandes arcades dont le plafond a été décoré d'œuvres de Raymond Moretti réalisées en 1997. Celles-ci déclinent en 29 tableaux l'histoire de la ville. C'est aussi cet artiste bien connu qui a dessiné la gigantesque croix occitane à 12 branches qui orne le pavement de la place. Apparue au XII è siècle, elle est aujourd'hui non seulement l'emblème de la ville mais aussi de toutes les terres occitanes. Bien évidemment, on ne pouvait pas manquer la majestueuse façade de briques et de pierre du Capitole, un chef-d’œuvre de l'art néo-classique.

 Nous avons bénéficié d'une visite détaillée de la BASILIQUE SAINT-SERNIN. Edifiée au XII è siècle à une époque où la chrétienté dominait dans la ville, elle a été élevée sur la tombe de Saint-Saturnin, un des rares martyrs de l'époque gauloise, dont elle abrite les reliques. C'est à l'heure actuelle la plus grande église romane conservée en Europe.  Elle est construite en pierre de Toulouse et en brique. Le clocher octogonal ajouré en brique est haut de 65 m. C'est un repère pour les pèlerins de Saint-Jacques. L'intérieur de l'église, ce qui est rare pour l’époque, est complètement voûté avec différents dispositifs issus de l'art roman. Véritable joyau, Saint- Sernin figure au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 Après passage sur les rives de la Garonne près du Pont Neuf (XVI è et XVII è) qui fut inauguré par le jeune Louis XIV, un des groupes fut invité à pénétrer dans la cour d'un fastueux palais de la Renaissance, l'hôtel d’Assézat. Il abrite aujourd'hui le siège de diverses fondations, académies, sociétés savantes.

 C'était alors l'heure du repas, chez ''le père Léon'', une institution à Toulouse.  L’établissement fondé en 1905 par Léon Sentenac a été transformé par ses descendants en brasserie mais a conservé d'innombrables bouteilles plus que centenaires et avec la poussière qui les recouvrait avant les travaux ! Mais avant tout, nous ne sommes pas près d'oublier la qualité du repas typique toulousain qui nous a été servi !

  La sieste dans le car conduit par le fidèle Jean-Pierre qui nous a amenés jusqu'à Cauterets était alors la

bienvenue.

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                                                           MARDI 3 JUIN

  Au cœur du Parc National des Pyrénées, le PONT D'ESPAGNE se situe sur la commune de Cauterets. Il est exactement à la confluence de deux torrents, le gave de Mercadau et celui de Gaube. Il domine un goulet d'étranglement, ce qui explique le débit très puissant du cours d'eau que nous avons observé en aval. Auparavant, une petite marche nous avait conduits en altitude vers des pâturages d'herbes grasses où paissait un troupeau de vaches en estive avec vue sur les sommets enneigés. C'était là notre première rencontre avec la montagne : sous le soleil matinal, la vue était superbe.

 Plus qu'un simple ouvrage édifié à la fin du XIX è, ce pont est un témoin du passé. Il fut longtemps une voie essentielle qui permettait les échanges avec l'Espagne, d'où son nom. Aujourd'hui le site, très prisé des touristes et des randonneurs offre une vue fascinante qui permet d'admirer de hautes cascades encore plus impressionnantes cette année au mois de juin à la suite de la fonte de neiges tardives.

  L'après-midi, sur la ligne de crête entre Espagne et France, le CIRQUE DE GAVARNIE, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, était au programme.
  Son origine, bien avant les glaciations, s'explique dans les assises calcaires qui constituaient la couverture sédimentaire. Des mouvements tectoniques ont retourné et soulevé des couches de couleur grise, ocre ou même rose jusqu'à 3000 m d'altitude. Ce qui se traduit aujourd'hui par des strates en gradins entourés de pics. Le cirque qui a ensuite subi l’action des glaciers mesure 3,5 km de développement à sa base, 14 km sur la ligne de crête.

  Tout en longeant le torrent qui est à l'origine du gave de Pau, les plus sportifs se sont rendus au pied de la cascade alors que les autres ont fait demi-tour en traversant le cours d'eau par un joli petit pont de pierre.

 La présence de glaciers reliques et de neige encore abondante cette année nous a offert un panorama grandiose.

 Mais la journée était loin d'être terminée puisque rendez-vous était pris dans la vallée, à deux pas de Luz-Saint-Sauveur dans une des dernières filatures de France ''LA CARDE''.

 Nous sommes là en pays Toy où l'élevage du mouton est depuis longtemps un pilier de l'agriculture locale. C'est aussi une terre de tisserands et, en 1891, Joseph et Marie Cazenave travaillent à façon la filature de la laine des Pyrénées. Cinq générations vont se transmettre ensuite le flambeau avec introduction du travail de tissage.

 C'est toujours une entreprise familiale. A ''La Carde'', on récupère aujourd'hui au retour de l'estive jusqu'à 12 tonnes de laine issues de la tonte de 6000 moutons de race locale. En nous déplaçant dans les différentes salles, nous avons pu suivre les différentes opérations* qui conduisent à la réalisation des fils. Grâce à des métiers à tisser et à tricoter, l'atelier produit couvertures, plaids, couettes mais aussi toutes sortes de vêtements comme on a pu le voir dans la boutique.

 *voir le site ''La Carde, maison Lafond'', rubrique ''notre savoir-faire''

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                                                      MERCREDI 4 JUIN

   Direction le BÉARN qui fut souverain jusqu'à son rattachement à la France en 1620 et garda une large autonomie jusqu'à la Révolution. Il fait aujourd'hui partie du département des Pyrénées Atlantiques qui est rattaché à notre grande région, la Nouvelle Aquitaine.

  Etape matinale à PAU, préfecture du département. Son histoire a largement été marquée par la naissance du futur Henri IV en 1553 dans le château royal, ce qui explique les représentations du roi (tableaux, sculptures) omniprésentes. L'œuvre emblématique du musée est d'ailleurs la carapace de tortue de mer qui est censée être le berceau du futur souverain. Porté en procession comme relique monarchique, elle a pratiquement fait l'objet d'un culte au XVIII è. Le public découvre aujourd'hui sa restauration avec un décor guerrier qui célèbre les hauts faits du roi : 6 lances de bois doré, une couronne de lauriers et un casque superbement empanaché de plumes d'autruches.

 A l'origine château fort érigé sur un éperon rocheux ce qui lui conférait une position stratégique, l'édifice a été remanié à la Renaissance et complètement restructuré sous Louis Philippe et Napoléon III, le château royal de Pau est aujourd'hui un superbe édifice qui n'a conservé du Moyen Age que le donjon du XIV è. La richesse des collections (tapisseries, œuvres et objets d'art) n'a cessé d'attirer des visiteurs prestigieux du général de Gaulle en 1959 à la famille royale de Suède en 2018. L'immense ''table des cent couverts'', conçue au XIX è mais dont l'origine et l'histoire restent mystérieuses est sans conteste l'un des objets vedettes.

 A deux pas de là, un repas ''poule au pot'' nous attendait dans un petit restaurant typique : un plat tout aussi abondant que succulent : un vrai régal.

 Petite balade ensuite sur le boulevard des Pyrénées aménagé à la fin du XIXe qui permet entre autres d'admirer certains jours la chaîne pyrénéenne. Hôtels de luxe, villas Belle Epoque témoignent d'un engouement qui a permis de transformer Pau en villégiature pour les classes aisées.

 Le funiculaire en service depuis 1908 et restauré récemment nous a permis de rejoindre rapidement la place de la gare où nous attendait notre bus. C'est là un des emblèmes du patrimoine de la ville qui accueille quelque 45 000 passagers chaque année !

  Par de petites routes de campagne, Jean-Pierre, nous a ensuite conduits au château de Rousse. Nous sommes là dans la commune de JURANÇON qui compte au titre de l'AOC une dizaine de producteurs indépendants sur 125 ha de vignobles.

  Le viticulteur nous a accueillis dans sa propriété qui appartient à sa famille depuis 5 générations. Elle se situe au sommet d'un coteau aux pentes abruptes. Tout en découvrant l’harmonieuse disposition des vignobles en amphithéâtre sur d'étroites terrasses, il nous a fourni de nombreuses informations sur la genèse des vins de Jurançon. Un sol argilo-calcaire avec des galets de surface, les cépages plantés, petit et grand manseng, un travail peu mécanisé tout au long de l'année, des vendanges d'octobre à décembre, les spécificités de la vinification dans le chai...Ce qui s'est bien évidemment achevé par une dégustation agrémentée de conseils pour la consommation des vins proposés.

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                                                             JEUDI 5 JUIN

  Au petit matin, départ pour LOURDES, dans l'ancien comté de Bigorre aujourd'hui dans les Hautes-Pyrénées (région Occitanie). Seulement 13 000 habitants mais un des plus grands lieux de pèlerinage du monde catholique qui accueille plusieurs millions de personnes chaque année.
La ville est construite dans une cuvette glaciaire dominée par les pics du Jer et du Béout séparés par la vallée du Gave. C'est à nouveau grâce à un funiculaire que nous avons gagné les abords du sommet du PIC DU JER à un peu moins 1000 m d'altitude où nous avons pu bénéficier d'un beau panorama sur la ville et ses abords.

  La gare d'arrivée du funiculaire présentait une exposition fort documentée et bien illustrée sur la création de la ligne dans les dernières années du 19-ème siècle. Celle-ci comporte 2 tunnels et 1 viaduc tous construits sur une pente à 43 % : quelle prouesse !

 A l'extérieur, ce sont encore des panneaux qui nous ont appris que le Pic du Jer reste le premier lieu d'exploitation du sous-sol dans la région avec de multiples carrières d'où on extrait depuis les temps anciens non seulement de grandes quantités de pierres de construction mais aussi des ardoises et du calcaire pour la chaux.

  Au retour sur le parking du funiculaire, on remarque la ''maison de la sismicité'', un centre pédagogique unique dans l'hexagone. Nous sommes en effet dans une des régions de France où le risque sismique est le plus fort : savez-vous par exemple qu'à Lourdes il y a plus de jours où la terre tremble que de jours de pluie ?

  Après le repas, les plus téméraires ''se sont payés'' une grimpette en empruntant un sentier qui conduit d'un oratoire en bord de route jusqu'à une bergerie traditionnelle, qui serait celle de Bernadette Soubirous, la fillette témoin des apparitions miraculeuses ..

 Mais il fallait faire vite car une visite exceptionnelle nous attendait : les GROTTES DE BÉTHARRAM figurent parmi les plus vastes et les plus belles d'Europe. Situées dans le nord du massif de Saint-Pé-de-Bigorre, elles comprennent 5 étages de galeries superposés creusés à des époques différentes par une rivière qui, au départ n'était pas souterraine. Elles rassemblent pratiquement tous les types de concrétions connues.
Découvertes en 1819 par un ancien grognard de Napoléon, c'est à Léon Ross, un artiste local ingénieux et avant-gardiste que l'on doit, dès 1903, le début des aménagements pour recevoir des curieux. Actuellement sur les 5 km explorés, un peu moins de 3 km de galeries sont visitables.

   Un guide en costume local et avec l'accent du pays devançait notre groupe. Il complétait les explications diffusées pré-enregistrées par ses propres commentaires qui ne manquaient pas d'humour. Chaque espace porte un nom en liaison avec la forme des concrétions présentes : la cloche, le château-fort, la coquille d'huître, l'éléphant...mais laissons libre-cours à notre émerveillement et pourquoi pas à notre imagination !

 Surprise quand un schéma gravé sur la paroi nous indique que nous venons de franchir la ''frontière'' entre les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées : les grottes s'étendent sur les 2 départements (et donc dépendent de 2 régions).

  Avec une dénivellation de 80 mètres, nous avons atteint la rivière souterraine, mais impossible de prendre le bateau prévu pour rejoindre le petit train prévu pour gagner la sortie. Celui-ci a sombré lors d’un récent épisode de pluies diluviennes qui s'abattaient sur la région et provoqué une crue imprévisible. Elle aurait pu être dramatique si des touristes avaient été présents, comme nous l'a précisé notre guide, particulièrement marqué par l'évènement.

 Retour à la lumière dans un local construit en 1925 dans le style art-déco : un des tout premiers en France en béton armé.

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                                                        VENDREDI 6 JUIN

 Contrastant avec les entrailles de la terre la veille, les hauts sommets étaient au menu de la journée. Nous sommes là sur des routes où se sont inscrites les légendes du Tour de France. En traversant Saint-Marie-de-Campan, n'oublions pas qu'en 1913, Eugène Christophe avait lui-même réparé la fourche cassée de son vélo dans une forge du village avant de reprendre la course et de terminer l'étape ! Depuis 2014, une statue immortalise l'exploit sur la place.

 Les derniers lacets qui conduisent au col du TOURMALET nous dévoilent des paysages superbes. Et dans les zones pastorales d'estive nous apercevons la présence insolite de lamas, une vingtaine, introduits par un éleveur de la vallée dans les années 2000...

 Le col qui culmine à 2115 m permet de relier les hautes vallées de l'Adour à l'est à celle du Gave de Pau à l'ouest. On sait qu'en 1675, madame de Maintenon l'avait emprunté pour aller ''prendre les eaux'' à Barèges.

 Présent dans plus de 80 étapes dont 3 arrivées au sommet, le Tourmalet est aujourd'hui le col le plus souvent franchi par la Grande Boucle depuis sa création. Encastré en médaillon dans une muraille de schistes, un buste rend hommage à Jacques Goddet (1905-2000), directeur de l'épreuve de 1936 à 1986.

  Après le repas à La Mongie, montée en téléphérique au PIC DU MIDI en seulement 15 minutes. Nous approchons cette fois les 3000 m avec une météo optimale, quelle chance ! Un panorama à couper le souffle sur la chaîne pyrénéenne s’étendant sur 300 km s'offre à nous.

 Des tables panoramiques permettent d'identifier les sommets mais ''le must'' c’est sans doute cette passerelle d'une douzaine de mètres à l'extrémité vitrée suspendue au-dessus du vide qui a été installée par hélicoptère en 2018 : vertigineux !

 Même si le site doit actuellement beaucoup au tourisme, n'oublions pas qu'il est le siège d'un émetteur de radio et télévision de 100 m de haut qui arrose une grande partie du sud-ouest soit 1/7 du territoire français.

  Le Pic du Midi doit avant tout sa réputation mondiale aux installations scientifiques. Depuis 1873, des hommes y étudient le ciel. A l'origine, il s'agissait d'observations météorologiques. Mais très vite la position privilégiée du site a attiré les astronomes. Comme le montrent certaines photos exposées, l'accès et les conditions de vie pour les scientifiques ont longtemps été particulièrement difficiles. Jusqu'en 1949, les mules et les mulets étaient le seul moyen d'acheminer d'importantes quantités de matériel et de vivres au sommet après 6 heures d’ascension !

  Avec des moyens de plus en plus sophistiqués, les astronomes ont étudié la Lune, les planètes, le Soleil, les galaxies, préparé les missions Apollo et effectué de nombreuses découvertes. Un guide particulièrement compétent dans ce domaine nous a permis d'aborder ce monde lointain tout en décrivant les activités actuelles à partir des différents dispositifs qui composent l'observatoire.

  Soulignons également qu'en invitant des géologues, des géophysiciens, des botanistes et autres scientifiques à y mener des expériences, le Pic du Midi est aujourd'hui un centre de recherches pluri disciplinaires.

  Cet après-midi restera un grand souvenir pour beaucoup d'entre nous mais n'oublions pas d'avoir une pensée pour ceux dont la montée était déconseillée à cause de soucis de santé.

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                                                     SAMEDI 7 JUIN

   Dernier jour du voyage qui annonçait le retour vers la Creuse. Il nous restait la matinée pour découvrir la ville qui nous a accueillis en compagnie de notre guide.

  CAUTERETS** est une vaste commune des Hautes-Pyrénées située au cœur du Parc Naturel dans la province de Bigorre.

  A la fin du Moyen Age, les sources chaudes étaient déjà connues mais c'est au XIX è siècle que le thermalisme s'est développé. On a alors construit d'immenses hôtels aux remarquables façades classées (Hôtel d'Angleterre, Grand Hôtel Continental) que nous avons découvert rue Latapie Flurin. Ont résidé ici Chateaubriand, Georges Sand, Victor Hugo, Sarah Bernhardt, Léon Blum ...

 C'est à cette époque que se développe la fabrication des berlingots, une confiserie alors préconisée par certains médecins pour atténuer le goût soufré de l'eau.

 11 sources thermales sont actuellement exploitées, elles sont indiquées en ORL et rhumatologie, mais un proverbe local dit qu'à Cauterets, on guérit de tout !

 Aujourd'hui la commune est surtout une grande station de sports d'hiver des Pyrénées labellisée ''flocon vert'' avec un vaste domaine skiable et elle propose en toutes saisons des activités aux amateurs de montagne. D'une population d'à peine 900 habitants, ses infrastructures permettent d'accueillir plus de 20 000 personnes autour de la Saint-Sylvestre !

 La visite guidée s'est achevée sur l'esplanade des Œufs qui doit son nom aux odeurs d'œuf pourri qui s'y dégageaient des eaux thermales. Elle est bordée d'une galerie marchande qui est supposée être une des portes latérales de l'exposition universelle de Paris en 1889. A la Belle Epoque, cette place accueillait le Tout Paris, une sorte de Saint-Tropez !

  Chacun a ensuite pu terminer la découverte à sa guise pour découvrir d'autres richesses du patrimoine. C'était par exemple l'ancienne gare entièrement en bois à l'architecture insolite ou encore l'église avec son chemin de croix original composé d'œuvres du peintre Pierre Baldi, et sa crèche présente tout au long de l'année.

 C'était ensuite le moment d'effectuer les derniers achats.

**à revoir sur youtube le replay de l'émission ''Les Cent-lieux qu'il faut voir''

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Comme on le voit, par la diversité des visites programmées, cette escapade pyrénéenne organisée par la commission voyage avec le professionnalisme d'Alain Roux, est une nouvelle fois une belle réussite qui laissera d'excellents souvenirs à la quarantaine de participants.

2024

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SOUS LE SOLEIL DES HAUTS DE FRANCE
 

    Lundi 9 septembre

   De bon matin cap pour la lointaine destination des Hauts-de-France pour 51 adhérents de notre association. Comme de coutume, nous avons retrouvé au volant notre fidèle Jean-Pierre, des cars Lavalade.

   Quittant la 145, direction Paris avec un arrêt petit-déjeuner prévu en Gâtinais, par un itinéraire approximativement semblable à celui qu'empruntaient autrefois nos maçons creusois se rendant dans la capitale ou les environs, voire plus au nord.

   Après avoir contourné la ville par la banlieue est, c'était le département de l'Oise avec sa préfecture BEAUVAIS où était prévu le repas de midi dans un restaurant où l'accueil s'avérait des plus sympathiques...et avec vue sur la cathédrale Saint-Pierre.
  Même s’il n'est pas dominé par une flèche, cet édifice ne pouvait que nous impressionner par sa hauteur tant de l'extérieur que de l'intérieur avec pratiquement 50 m sous voûte : un record !C'est là l'un des exemples les plus ambitieux de l'art gothique dans cette région où  on n'a pas manqué de rivaliser dans ce domaine. L'évêque ambitionnait de faire de cette cathédrale la plus haute de la chrétienté, mais comme nous l'a expliqué notre guide, ce ne fut pas sans difficultés. Au cours de son histoire, elle fut victime de plusieurs éboulements et nous avons été témoins de l'ampleur des actuels travaux de restauration entamés depuis 2022 et programmés jusqu'à 2027.

 Il ne fallait surtout pas manquer l'horloge astronomique créée au XIX ème siècle, un chef d'œuvre du genre : 90 000 pièces mécaniques en acier et en laiton, 53 cadrans en émail, 63 automates, sans oublier un moteur principal et 14 moteurs secondaires qui, pendant une demi-heure le plus souvent par écran interposé, nous ont permis de voir le mécanisme en action. Nous avons été autant éblouis par l'esthétique du meuble haut de 12 m que par les animations des automates.

   Nous avons ensuite repris le car pour atteindre les rivages de la Manche, précisément le centre Cap France ''Stella Maris'' de CUCQ dont la situation s'est révélée idéale pour rayonner dans la région. Une surprise nous attendait pendant le repas : sur scène ''notre'' Creusois, Laurent Michelotto, qui, comme chacun sait, mène une carrière prestigieuse d'accordéoniste : il vit désormais dans cette région. Une belle occasion de savourer sa musique à son image, pleine de joie, de gaieté et de bonne humeur et un régal pour les danseurs.

    Mardi 10 septembre

   La journée était consacrée à AMIENS, capitale historique de la Picardie, actuelle préfecture de la Somme qui affiche les 130 000 habitants.

   Ce sont les hortillonnages, véritable mosaïque de jardins flottants occupant la partie est de la ville qui lui ont donné le nom de ''Venise du Nord''. Une balade dans des barques à fond plat dites à cornets sur des canaux appelés ici rieux nous a permis de découvrir l'histoire ainsi que différentes facettes de cet ensemble unique en France.

   Ces lieux atypiques de cultures et de maraîchages qui auraient été aménagés dès le Moyen-Âge ont longtemps alimenté Amiens en fruits et légumes mais aussi en tourbe pour le chauffage. Au début du XX è siècle, on comptait 250 maraîchers appelés hortillons. La majeure partie des 300 ha est aujourd'hui occupé par des parcelles plus ou moins entretenues avec résidences secondaires et jardins. Seulement une douzaine de maraîchers exploitent environ 10 % des terres. Devant l'exubérance de la végétation, on ne peut que deviner la richesse de la biodiversité.

   A partir du débarcadère, c'est en deux groupes que nous avons été invités à découvrir le quartier historique Saint-Leu tout proche. Au Moyen-Age, traversé par les bras de la Somme, l'eau et les moulins occupaient non seulement des meuniers, mais aussi des teinturiers, des tanneurs, des tisserands. Subsistent des ruelles pittoresques aux maisons basses colorées, faites de torchis, de bois et de de briques. Ce quartier longtemps insalubre a bénéficié d'importants travaux de rénovation depuis les années 70.

   L'après-midi était consacré à la visite de la cathédrale Notre-Dame classée au patrimoine de l'UNESCO.

   Pour succéder à une cathédrale romane victime d'un incendie, la première pierre du nouvel édifice a été posée en 1220 dans un contexte de grande prospérité marqué par le commerce des draperies et celui de la guède, une plante tinctoriale très demandée. Contrairement à la tradition, on a commencé par construire la façade et la nef. Le gros-œuvre est terminé en moins de 60 ans, ce qui confère à l'ensemble une unité architecturale rare.

   Des proportions gigantesques avec une flèche de 112 m de haut, Notre-Dame d'Amiens s'affiche comme la plus vaste des cathédrales gothiques avec un volume de 200 000 m3 qui, dit-on, pourrait lui permettre de contenir Notre-Dame de Paris !

   D'emblée, on ne peut qu'être séduit par la richesse des sculptures qui ornent les 3 portails. Un véritable imagier présentant aussi bien des thèmes religieux que des scènes de la vie quotidienne. Quant à l'intérieur, il a été marqué par des remaniements successifs. Ce sont notamment les stalles du XVI ème siècle et les clôtures du chœur qui avec plus de 4000 personnages en font là encore un ensemble unique. A la suite des dégradations de la Révolution, plusieurs équipes se sont succédées pur assurer les restaurations, comme celle de Viollet-le-Duc.

   Au retour, le guide nous a proposé un arrêt au cimetière de La Madeleine pour découvrir l'étonnante tombe de Jules Verne. Si l'écrivain est bien né à Nantes, on ignore souvent qu'à la suite de son mariage avec une habitante de la ville, de 1871 à son décès en 1905, il a vécu à Amiens où il a été conseiller municipal pendant 16 ans et où il a écrit ses romans les plus connus. Au cimetière, il est représenté sortant de sa tombe pour rejoindre le ciel.

   Nouvelle surprise pour l’animation du soir avec sur scène pendant près de 2 heures Michel Pruvot. Il faut dire que lui aussi était venu en voisin puisque née dans la Somme, précisément dans la commune de Rue. Les amateurs du genre n'ont pas oublié ses prestations télé dans ''Intervilles'', ''La Classe'', ''La Chance aux Chansons'' et surtout qu'il était le créateur-présentateur de ''Sur un air d'accordéon'' émission programmée dans les années 90 sur la 3. Il vient d'enregistrer son 148 ème album et nous a démontré ce soir-là qu'à 76 ans il n'était pas près de raccrocher 

Mercredi 11 septembre

   En nous rendant dans la Baie de Somme, le guide avait prévu un arrêt à RUE, la capitale du Marquenterre. Connue aussi grâce aux frères Caudron, pionniers de l'aviation, cette commune possède surtout deux édifices remarquables qui se font face : le beffroi, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et la chapelle du Saint-Esprit qui nous a ouvert ses portes. Edifiée entre 1440 et 1515, c'est là un bijou de l'art gothique flamboyant conçu pour accueillir des pèlerins vénérant un crucifix trouvé dans une barque échouée dans le port et qui serait originaire de Jérusalem.

   A deux pas de là, au cœur de la réserve naturelle, c’était ce véritable sanctuaire de l’ornithologie qu'est le parc du MARQUENTERRE. Son histoire est singulière. Dans les années 50, un agriculteur a décidé de faire appel au savoir-faire hollandais pour la construction d'un polder afin de cultiver des tulipes et des jacinthes. Au bout de 10 ans, la production n'étant pas à la hauteur de la concurrence, il a alors décidé de convertir l'espace agricole en terre dédiée aux oiseaux.

   Entre terre et mer, 200 ha de dunes, de marais, de roselières accueillent aujourd'hui aussi bien des oiseaux qui viennent s’y reproduire ou hiverner que ceux qui y font escale dans leur long parcours migratoire.
  Par un beau soleil, chaque groupe a bénéficié d'un animateur spécialisé pour guider nos observations, et nous fournir des renseignements sur les espèces. Vers la fin de la promenade, une surprise nous attendait avec un petit volatile peu farouche qui gardait le cou replié et ramassé sur lui-même. Il s'agissait du résultat très rare du croisement entre un héron cendré et une aigrette garzette : le deuxième cas observé dans la réserve.

   Après le repas, balade digestive dans les rues de SAINT-VALERY-SUR-SOMME. C'est de ce petit port que Guillaume, duc de Normandie, partit en 1066 à la conquête de l'Angleterre comme le rappelle la présence d'une parcelle de la tapisserie de Bayeux présente dans l'église Saint-Martin. De l'édifice nous retiendrons aussi qu'il a été construit fin XV ème, début XVI ème siècle et que ses murs sont en pierre damée en galets ce qui est caractéristique de la côte picarde.

 Puis, en nous rendant à la gare, nous avons appris que Napoléon Bonaparte s'était rendu à deux reprises dans cette ville pour inspecter les travaux du canal de la Somme.

   Grâce à une association qui a décidé dans les années 70 de remettre en circulation le train à vapeur sur les voies du ''Réseau des Bains de Mer'' créé en 1878, nous avons eu un aperçu sur les paysages sans relief de la BAIE DE SOMME. Se sont succédés des zones humides avec des roselières, des prairies où paissent les moutons de prés salés savourant la salicorne, mais aussi des champs cultivés de pommes de terre. Après un arrêt technique à Noyelles-sur-Mer, toujours à la vitesse de 25 km/heure et dans la fumée de la loco, nous avons gagné la gare du Crotoy dont une partie a gardé son cachet ancien.

   Nous avons alors repris le bus et le guide nous a proposé un arrêt quelque peu venté en bord de mer avant de rejoindre le centre.

    Jeudi 12 septembre

   Dans la vallée de l'Authie, la matinée était consacrée à l'abbaye de VALLOIRES. Nous avons commencé par les jardins contemporains créés de 1987 à 1989 sur une superficie de 8 ha avec un dénivelé de 25 m sur le versant d'un plateau crayeux. Un superbe lieu de promenade que chacun put apprécier individuellement ou en petits groupes.

   Conçu en lien étroit avec l'environnement et l'omniprésence de l'abbaye, on y rencontre près de 5000 espèces de plantes et d'arbustes qui voisinent non par leur aspect botanique mais par leur aspect esthétique selon la volonté du paysagiste creusois bien connu Gilles Clément.

   Ces jardins se partagent en 5 espaces bien définis : un jardin régulier à la française (roseraie, pelouse, cloître de verdure), un jardin à l'anglaise, un jardin des cinq sens ; un jardin de marais et un jardin de l'évolution.

   Comme l'a voulu Gilles Clément, ces jardins nous sont apparus comme un lieu d'émerveillement où les hommes et la nature sont réconciliés.

   C'était ensuite la visite du cloître puis de quelques pièces de l'abbaye. Une fondation cistercienne du XII ème siècle, les bâtiments actuels datant du XVIII ème siècle. Nous avons pu apprécier les boiseries et le mobilier liturgique créés par l'ébéniste autrichien Pfaffenhoffen. Quant aux grilles du chœur de l'église, elles sont l'œuvre de Veyren qui a aussi signé celles du chœur de Notre Dame d'Amiens. Nous avons également été émus par l'évocation de la vie de Thérèse Papillon (1886-1983). Infirmière-courage engagée auprès des Poilus de 14-18, c'est en 1922 qu'elle fonde à Valloires un préventorium pour soigner des enfants victimes de la tuberculose. Pendant la seconde guerre mondiale, c'est encore à l'abbaye qu'engagée dans la Résistance, elle sauve des enfants juifs de la déportation, ce qui lui vaut d'être reconnue Juste parmi les nations.

   Ambiance toute différente l'après-midi avec la découverte de MONTREUIL-SUR-MER. C'est là une des sous-préfectures du Pas-de-Calais bien qu'elle ne compte qu'environ 2000 habitants. Autre originalité le nom ''sur-mer'' rétabli en 2023 alors que la ville est actuellement à 10 km de la mer ! Il est là pour rappeler que la ville fut longtemps un port de première importance où les bateaux remontant la Canche accostaient.

   Installée sur un promontoire rocheux, Montreuil a toujours joui d'une position stratégique privilégiée, ce qui lui confère une histoire fort riche. Philippe Auguste y fit édifier un château royal dont subsiste une tour et une citadelle fut édifiée au XVI ème siècle. Celle-ci fut remaniée par Vauban comme en témoignent d'impressionnants remparts. La promenade proposée sur une partie de ceux-ci nous a permis d'avoir une vue d'ensemble sur la ville et un panorama sur la campagne environnante.

   Balade ensuite dans la ville avec l'église Saint-Saulve (Saulve est un évêque légendaire d'Amiens) dont on retiendra la beauté du portail et le trésor considéré comme l'un des plus riches du nord de la France.

   A Montreuil-sur-Mer, on ne peut oublier la venue de Victor Hugo en compagnie de sa maîtresse Juliette Drouet en 1837, un passage qui l'avait beaucoup marqué. Quelques années plus tard, c'est dans cette cité qu'il a situé l'essentiel de la première partie des Misérables. Montreuil est la ville natale de Fantine, celle dont Jean Valjean devient maire sous le nom de monsieur Madeleine

    Vendredi 13 septembre

   Matinée nature sur la côte d'Opale avec une météo toujours des plus favorables.

 En référence à la lumière si particulière et si changeante, c'est un habitant du lieu, peintre, écrivain, botaniste qui a donné ce nom de cette partie du littoral qui fait face aux falaises du sud-est de l'Angleterre. Il est marqué par les pointes des caps Gris-Nez et Blanc-Nez.
  Au CAP GRIS-NEZ, falaise haute de 45 m, nous sommes seulement à 30 km de la côte britannique. Nous avons-là un site remarquable classé en zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique, actuelle propriété du Conservatoire du Littoral. Chaque année, des centaines de milliers d'oiseaux passent par le détroit.

   Des panneaux illustrés fournissent également aux visiteurs des informations sur l'importance du trafic maritime dans cette étroite bande. On peut y lire qu'avec 500 navires de tous types, et de tous tonnages par jour, sans compter les bateaux de pêche, de navigation côtière, les ferries qui traversent perpendiculairement la Manche, la circulation totalise ¼ de la navigation mondiale !

   A environ 10 km, se dresse le CAP BLANC-NEZ qui doit son nom à la teinte très claire de la roche. A la base d'un estran rocheux, s'élèvent des falaises de craie et de marne qui dominent la mer de près de 150 m. Au sommet du cap, un monument en forme d'obélisque érigé dans les années 20 rappelle le sacrifice de soldats français et anglais qui avaient défendu pendant la Grande Guerre ce lieu stratégique. Il le fut aussi pendant le conflit 39-45, comme en témoignent des bunkers du ''Mur de l'Atlantique''.
  C'est une histoire plus ancienne qui nous attendait en approchant Boulogne-sur-Mer. En 1802, Napoléon prévoit d'envahir l'Angleterre et regroupe son armée impériale : plusieurs milliers de soldats en 1803. Le lendemain de son anniversaire en 1804, il distribue la Légion d’Honneur à 2000 d'entre eux : c'est la première manifestation de cette envergure depuis la création de la distinction en 1802. Très rapidement la première pierre d'une colonne pour célébrer l'évènement est posée. Mais suite aux vicissitudes de l'histoire, elle ne fut achevée que sous la Restauration en 1821. Située sur la commune de WINVILLE, elle atteint désormais la hauteur de 54 m. Dans une des salles du pavillon édifié à la base, nous avons été impressionnés par la statue monumentale de l'empereur en tenue de sacre réalisée et installée sous la Monarchie de Juillet en 1841.

   Autre arrêt prévu sur un promontoire dominant la mer, le calvaire des marins dont la dernière reconstruction remonte à 1990. C'est là une chapelle dont l'architecture suggère la proue d'un bateau renversé. Un hommage à ces dizaines de milliers d'hommes qui ont donné leur vie lors de nombreuses campagnes de pêche, mais aussi au cours de différents conflits comme en témoignent quelques exemples de plaques funéraires récentes apposées. Sans oublier des ex-voto, des bouées noires et blanches évoquant des navires perdus et surtout la présence d'un témoin prompt à répondre à nos interrogations. Une visite particulièrement émouvante pour évoquer des métiers qui ont marqué cette région.

   Mais c'est avec le cœur de la ville de BOULOGNE-SUR-MER que devait se terminer cette journée. Avec plus de 40 000 habitants et la plus grande densité de population du département, c'est une sous-préfecture du Pas-de-Calais. Elle est connue pour être le premier port de pêche de France et pour avoir été un important port de liaison entre la France et l'Angleterre jusqu'à la fin du XX ème siècle.

    Petit tour de ville en bus où on a appris qu'elle fut pionnière en matière de thalassothérapie. C'est aussi à partir de Boulogne que la vaccination contre la variole mise au point par le médecin anglais Jenner s'est répandue sur le continent européen, d'où la présence d'une statue du britannique. Parmi les célébrités qui y sont nées, figure Auguste Mariette (1821-1891) considéré avec Champollion comme le père de l'égyptologie. On lui doit entre autres la découverte du Sphinx dans les sables de Gizeh et la création du musée du Caire. Au pied des remparts, nous avons aperçu le square qui porte son nom où on peut voir une réplique de la barque de Khéops et où se dresse un obélisque.

   C'est ensuite à pied que nous avons longé les remparts du XIII è siècle puis, par les vues pavées, pénétré dans la citadelle. Le monument le plus ancien est le beffroi qui, à son édification, fut le donjon du château comtal.  Passage commenté ensuite dans la basilique Notre Dame construite au XIX ème siècle sur les ruines de la cathédrale. Elle se distingue par les dimensions de sa crypte mais aussi par son dôme qui surplombe l'agglomération.

   Avant le retour, nous avons eu le plaisir de déambuler dans le jardin éphémère initié en 2007 « pour débarrasser de la place les véhicules disgracieux ». Illustrant à chaque fois un thème différent, il invite chaque année le visiteur à un voyage culturel. En 2024, c'est la couleur bleue déclinée dans la nature, le règne minéral, végétal ou même animal et même dans le domaine des arts. Intitulé « Rhapsody in Blue », c'est aussi un clin d'œil à Gerschwin qui a composé cette œuvre il y a exactement 100 ans. Une petite merveille.

    Samedi 14 septembre

   Pour terminer le séjour, il s'est avéré très judicieux de se rendre au TOUQUET qui se trouve à deux pas du Stella Maris.

   C'est un notaire parisien Alphonse Daloz qui avait acquis des terrains au départ sans grand intérêt en ce lieu en 1837.  Mais, en 1882, la proximité de la mer lui donne l'idée de créer un lotissement. Sur proposition d'un certain Hippolyte de Villemessant, alors directeur du Figaro et de plusieurs hebdomadaires, il décide de l'appeler Paris-Plage. Attiré par le succès, un homme d'affaires britannique rachète des terrains pour un deuxième lotissement.  Plusieurs installations luxueuses vont alors être construites pour satisfaire une clientèle d'outre-Manche. L'histoire de la station balnéaire qui nait à ce moment-là devient alors indissociable de la présence britannique. Dans les années 30, Le Touquet-Paris-Plage a pris une ampleur et possède une réputation sans précédent.

 Occupée par les Allemands de 1940 à 1944, la ville doit subir les bombardements alliés pour les déloger ce qui occasionne un certain nombre de dégâts. Il faudra attendre les années 70 pour une vraie relance du tourisme. Le Touquet va alors être plébiscitée à nouveau par des célébrités et faire la une des médias. Elle est qualifiée aujourd'hui de "Perle de la Côte d'Opaleʺ avec un patrimoine architectural de style anglo-normand exceptionnel et des manifestations à caractère culturel et sportif de grande ampleur.

   Nous avons visité l'église Jeanne-d’Arc construite en 1910 qui fut la première à porter ce nom en France, dit-on pour exprimer les regrets de certains Anglais résidant dans la ville !  Quant à l'édifice qui y fait face, c'est l'hôtel de ville édifié en 1931, 1932. On a peine à imaginer sa fonction administrative compte-tenu de ses dimensions imposantes et de sa forme unique mêlant plusieurs styles.

   Comme tous les samedis, c'était jour de marché au Touquet et nous avons bénéficié d'un quartier libre pour flâner entre les étals de marbre... ou faire nos courses. Le marché couvert a été construit également dans les années fastes 1930 dans un style qualifié de régional avec une influence de l'architecture moderne.

Le guide nous a enfin proposé un petit tour dans le centre-ville pour apprécier l'originalité et l'opulence de quelques villas. Il nous a rappelé qu'après 1920 on a construit entre 150 et 200 nouvelles villas par an ce qui faisait du Touquet une exposition permanente. Nous avons pu constater l'étonnante diversité des styles, le seul dénominateur commun étant la fantaisie.  Si les prix faramineux de ces villas qui s'affichent dans les vitrines des agences ne peuvent que nous interloquer, nous retiendrons la richesse de ce patrimoine : une bien belle façon de terminer ce voyage.

      Comme on vient le voir, à nouveau une belle variété dans les thèmes abordés et les visites proposées pour cette petite semaine picarde : un programme à mettre à l'actif de la commission voyage et notamment du savoir-faire d'Alain Roux.

Journée dans le Val de Loire – le 31 mai 2024

Pour ce « voyage d’une journée » 49 personnes ont pris le bus destination le Val de Loire. Sous un ciel nuageux mais sans pluie, divisé en deux groupes nos deux guides Delphine et Marie-Claire ont permis de découvrir l’histoire de Loches et son patrimoine. Notamment le Logis royal, château de la fin du Moyen-Age. Charles VII réside dans le premier corps de logis, construit vers 1370/1380 par Louis Ier d'Anjou. Charles VIII et Louis XII le prolongent d’un deuxième bâtiment de style gothique flamboyant. Trois  femmes illustres ont marqué l’histoire du logis royal : Jeanne d’Arc, Agnès Sorel, favorite de Charles VII, et Anne de Bretagne. François Ier est le dernier roi à y séjourner régulièrement.

Après déjeuner dans un restaurant de Loches, direction Chédigny.

C’est en 1991 que débutèrent les travaux aboutissant à la plantation de 800 rosiers et des milliers de plantes vivaces sur les trottoirs du bourg. Ce qui la fait reconnaitre et obtenir en 2013 le label national « Jardin remarquable » attribué, pour la première fois, à une commune dans son ensemble.

Après avoir été accueilli par notre guide Alain, chacun a pu visiter librement le jardin du curé sous un soleil parfois très chaud et poser des questions à notre guide. Puis déambulation dans les rues pour admirer les façades ornées de magnifiques rosiers ou plantes fleuries., accompagné par Alain donnant toutes explications et répondant à toutes nos interrogations sur diverses plantes ou fleurs. Retour sur notre région après avoir passé une agréable journée.

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2023

Séjour dans le Lubéron – du 1er au 6 juin 2023

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                                                        JEUDI 1er JUIN

  Départ à l’aube pour une nouvelle escapade dans une région française. Les prévisions météo étaient peu optimistes pour le séjour mais le soleil était au rendez-vous sur le trajet, ce qui s'est avéré de bon augure pour la suite. Ainsi, nous avons pu apprécier des paysages superbes.  A l'arrêt des Monts d'Auvergne, le Puy de Dôme était en vue avant de repartir par l'autoroute vers les monts et la plaine du Forez. Un axe qu'empruntaient nos ancêtres migrants creusois qui se dirigeaient à pied vers la région lyonnaise ou s'installaient définitivement sur le chemin, tuiliers dans la Loire autour de Feurs ou maçons et manœuvres dans la vallée du Gier.

  Dépaysement en abordant Saint-Chamond, Rives-de-Gier, Givors, Saint-Etienne... des villes marquées par le passé industriel et les activités économiques actuelles. Cap au sud ensuite avec la vallée du Rhône, fleuve que nous avons longé tout d'abord dans le département de l'Isère avant de pénétrer dans la Drôme.

  Par de petites routes, nous avons gagné Hauterives pour le repas et une première visite : celle du Palais Idéal. Que l'on apprécie plus ou moins le résultat on ne peut qu'être séduit par le génie et le « travail d'un seul homme », Ferdinand Cheval (1836-1924). Facteur de profession, il a consacré sa vie à l'édification de cet ensemble monumental avec des moyens rudimentaires . Un palais unique qui occupe désormais une place de choix non seulement dans l'art dit naïf mais aussi dans la création contemporaine. En déambulant tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, notre imagination nous a permis d'entrevoir une mosquée, un chalet suisse, un temple hindou, un tombeau égyptien...ou toute autre création qui hante nos rêves.

 Cette visite n'a laissé personne indifférent avant de reprendre la route encore longue vers le Castel Luberon, notre villégiature située à Apt. Cette ville du Vaucluse fut une étape de la Via Domitia romaine menant de l'actuelle Italie à la péninsule ibérique. La cité s'affiche aujourd'hui non seulement comme la capitale du Luberon – prononcez bien lubEron – mais aussi celle plus gourmande des fruits confits.

 Quant au ''Castel'' qui nous hébergeait c'est une reconversion en centre de vacances d'un bâtiment destiné aux militaires qui géraient les installations du Plateau d'Albion. Celui-ci, situé à proximité, fut de 1971 à 1996 le siège de notre force de dissuasion nucléaire.

                                                                                                                                                                   

 

                                                  VENDREDI 2  JUIN

  Sous le soleil, Roussillon, un des plus beaux villages de France, nous est apparu sous ses plus beaux atours. Montée au Castrum où on profite d'une vue imprenable sur la vallée et sur une ligne de sommets avec le lointain Ventoux. Accompagnés par notre guide, Raphaël, promenade dans les ruelles pittoresques où – présence de l'ocre oblige – toutes les habitations offrent un rouge éclatant. Courte visite à l'église Saint-Michel dont la façade actuelle date du XVII è. Plus loin, les photographes n'ont pas manqué d’immortaliser cette vigne sacrée qui affiche l'âge vénérable de 177 ans, avant de redescendre en centre-ville et de continuer par le sentier des ocres.

  Difficile d'imaginer que la mer recouvrait la région il y a plus de 100 millions d'années. En se retirant, elle a libéré notamment des sables qui à l'origine étaient de couleur... verte. L'ocre que nous observons aujourd'hui est en fait un mariage de kaolin, de fer, assaisonné de quartz. Il est exploité à ciel ouvert depuis le XVIII è, a été exporté vers la Russie, l'Afrique, les Amériques...On a peine à imaginer qu'il entre dans la composition des colliers de caoutchouc qui ferment hermétiquement les bocaux à armature utilisés pour la stérilisation.

  Nous avons été éblouis en cheminant dans ces paysages où le rouge contraste avec le vert des pins. Des formes uniques façonnées par l'eau, le vent et la main de l’homme. Et au retour quelle vue superbe sur Roussillon !

 

  L'après-midi, une courte halte peu évidente pour le bus nous a permis de surplomber dans le vallon l’abbaye cistercienne de Sénanque (XIIè siècle), toujours en activité (6 moines). Nous sommes dans la commune de Gordes, un nouveau village perché, mais qui cette fois affiche la couleur blanche. L'orage menace mais il va vite s'effacer pour nous laisser tout loisir de découvrir ce site défensif au cœur des monts du Vaucluse.

 

  Gordes a connu son apogée économique au XVIII è avec l'huile d'olive, la sériciculture et l'artisanat du cuir avant de subir l'exode rural et de tomber un temps dans l’oubli. Le tourisme lui offre aujourd'hui une nouvelle vie. Balade commentée par Raphaël dans les ruelles pavées soigneusement restaurées que l'on appelle ici des calades avant un temps libre pour profiter pleinement de ce second ''plus beau village de France'' de la journée. De Gordes où l'art a contribué au renouveau, on n'oubliera pas les murs de vieilles maisons qui affichent les œuvres de Vasarely (1904-1997), le maître de l'Op'Art (Optical Art) qui a installé sa fondation dans le château en 1950.

 

  Mais la journée était loin d'être terminée puisque le musée de la lavande et du lavandin de Coustellet nous attendait. C'était tout d'abord une projection vidéo qui nous permettait clairement de faire la différence entre ces deux plantes emblématiques de la Provence. Toutes les deux appartiennent au même genre botanique mais on les distingue nettement par leur inflorescence et le lavandin apparaît beaucoup plus facile à cultiver. Et surtout, ses gros épis fournis offrent une production d'huile essentielle beaucoup plus importante que celle que l'on peut tirer de la lavande, d'où l'intérêt évident des industriels.

  Toujours dans cette grande demeure provençale, nous avons également découvert la plus importante collection privée d'alambics privés de la région, s'étalant du XVIème siècle à nos jours. Avec des explications sur la technique de distillation qui se rattachait à chaque spécimen et  quelques anecdotes.

   Passage obligé enfin à la boutique qui offrait une large gamme de produits dérivés.

 

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                                                       SAMEDI 3 JUIN

  C'était une journée en Avignon.

  Après avoir franchi les remparts, c'est en petit train que le groupe a découvert le point de vue sur le Rhône, les rues médiévales et commerçantes, les quartiers pittoresques avec de beaux immeubles, les façades des musées, très nombreux dans cette ville. Départ et terminus devant le fameux Palais des Papes.

 Pendant le trajet du matin, Raphaël avait pris soin de nous expliquer comment Avignon avait un temps détrôné Rome pour devenir le centre du monde catholique. A l'origine de cet exil, l'instabilité

de la péninsule italienne et surtout les querelles entre les factions qui déchiraient la ville. Au XIVème siècle, on dénombre ainsi 7 souverains pontifes tous d'origine française (dont 3 Limousins !) auxquels ont succédé 2 qualifiés d'anti-papes.

 Grâce à l'érudition de Marc, guide local, pendant près de 3 heures, c'était la découverte commentée des parties ouvertes au public de ce palais considéré comme le plus grand du genre construit en Europe à la période gothique. Œuvre de 2 papes Benoît XII et Clément VI cette véritable forteresse fut édifiée en seulement 17 ans de 1335 à 1352. Le gigantisme du lieu fut notamment illustré par la cuisine haute où on pouvait cuire simultanément des quantités considérables d'aliments : la hotte pyramidale est haute de 18 m !

 Pratiquement un mois avant son ouverture officielle, nous avons également pu bénéficier de tentures conçues par la plasticienne Eva Jospin (fille de Lionel) pour répondre à l'histoire et à l'architecture du lieu : l'exposition phare de l'été 2023.

 

  Parenthèse appréciée dans cette longue visite avec la balade dans les jardins. C'est là une ouverture récente que permet la municipalité, propriétaire du lieu. Outre les carrés de légumes, fleurs, plantes aromatiques, on découvre l'imposante façade arrière du palais.

 

 A la sortie, le soleil était à nouveau au rendez-vous pour se diriger vers le célèbre pont dont la silhouette avait été entrevue le matin. Selon la légende, c'est en 1172 qu'un jeune berger, Bénezet, se disant envoyé de Dieu vint à Avignon pour y édifier un pont sur le Rhône. On sait que lors d'un siège en 1226, celui-ci fut détruit aux ¾ puis ensuite régulièrement endommagé par les crues. A chaque fois les habitants le reconstruisaient. Mais, dans le courant du XVIIème siècle, ne se révélant plus vraiment utile, il fut en partie abandonné même si on s'est évertué jusqu'à notre époque à conserver 4 arches...

 Petite balade sur le pont pour le groupe mais contrairement à ce que dit la chanson dont une première version daterait du XVème siècle, il serait bien difficile d'y danser en rond !

 

 

                                                    DIMANCHE 4 JUIN

  Avec le fascinant Ventoux, nous abordions un autre monde. Idée judicieuse de l'avoir programmé en matinée car nous l'avons appris en fin de journée, l'accès avait été momentanément fermé suite à un violent orage.

  De nature essentiellement calcaire, ''le Géant de Provence'' culmine à 1910 m. Il s'étend sur 25 km de long sur 15 km de large ce qui rend cette montagne isolée encore plus impressionnante. Bien évidemment on y distingue divers étages de végétation avant d'atteindre le sommet de tous les records : température, neige, vent (320 km/h en 1967 !) ... et plus 200 jours de brouillard par an : nous n'y avons pas échappé ! Mais quelle ambiance dans la brume et quelle vision magique quand, à la faveur d'une trouée, l'observatoire-émetteur nous est apparu, se détachant sur un morceau de ciel bleu !  Certains ont même pu photographier le pavot du Groënland en fleur qui, comme d'autres espèces arctiques, s’est établi dans les pierriers.

 

  L'après-midi, plongée dans l’histoire avec Vaison, dite ''la Romaine'' depuis 1924. La ville antique de Vasio, capitale du peuple des Vaconces, qui s'étendait sur environ 70 hectares est en grande partie recouverte par l'agglomération actuelle. Nous avons tout de même pu visiter le site archéologique de La Villasse. Il correspond à un quartier riche et très actif avec ses rues, ses boutiques et son ensemble thermal. Nous avons parcouru une très large rue constituée de dalles calcaires disposées régulièrement et bordée de colonnes avant de déambuler dans les vestiges des grandes demeures qui témoignent d’une vraie qualité de vie et du luxe.

  C'était l'occasion pour Claire, notre guide local, de nous faire revivre avec moult détails la vie quotidienne il y a environ 2 000 ans. La pluie arrivante, elle nous a invité à poursuivre son commentaire érudit dans le musée attenant. Conçu avec une disposition très moderne et très attrayante, celui-ci offre toutes sortes d'éléments d'architecture et d'objets divers issus des fouilles de Vaison. Ce sont notamment des statues originales des empereurs Claude, Domithien, Hadrien et de son épouse Sabine retrouvées dans les fosses du théâtre. Sans oublier la superbe mosaïque de plus de 30 m² qui à l'origine ornait la maison dite du paon ( milieu IIème siècle). Un musée peu connu qui regorge de trésors et que finalement il aurait été dommage de manquer.

 

  Pendant ce temps à l'extérieur c'était le déluge et il ne nous était pas possible de nous rendre dans la ville médiévale prévue au programme. Pour nous faire oublier cette déconvenue, Raphael a profité d'une accalmie sur la route du retour pour une halte près d'Apt près du joli pont Julien, ouvrage d'art de l'ancienne Via Domitia qui permet de franchir le Cavalon.

 

 

                                                         LUNDI 5 JUIN

  Perché sur un éperon à 400 m d'altitude, Puyloubier se situe au pied de la Montagne Sainte-Victoire. Il est sans conteste un des lieux qui a inspiré Cézanne. Le peintre a produit pas moins de 87 œuvres sur ce massif. Emblème de la Provence, longue de 18 km, culminant à un peu plus de 1000 m, la Sainte-Victoire offre une géologie particulière fort complexe et en pleine évolution, caractérisée par de fréquents petits séismes.

  Comme nous l'avons constaté sur notre route et par l'importance de la cave coopérative, Puyloubier domine aussi le plus grand vignoble des Bouches-du-Rhône. Loin du tourisme de masse, nous avons apprécié la balade matinale dans ses rues pavées étroites et pentues, ses placettes ombragées avec leur fontaine, sans oublier les maisons parfaitement restaurées et embellies par le fleurissement. A noter également le lavoir construit sous Napoléon III grâce à une subvention départementale dans le cadre d'une politique d'hygiène.

 

  Contrastant avec le calme du matin, pour l'après-midi, c'était la vie trépidante de la ville qui nous attendait à Aix, la capitale historique de la Provence avec près de 150 000 habitants aujourd'hui. Nous nous en sommes rendus compte dès le repas au restaurant, à deux pas du centre-ville !

  Raphaël nous a proposé tout d'abord une balade sur le cours Mirabeau, bordé de platanes. On peut admirer les façades des immeubles particulièrement ouvragées. Sans oublier une succession de fontaines, la plus connue celle de la Rotonde, mais aussi la fontaine Moussue, celle des 3 canons, du roi René. Le centre-ville d'Aix représente une des plus grandes concentrations de fontaines en Europe : on parle d'un millier ! Depuis le XIX è siècle, l'eau y est amenée par le canal Zola du nom de l'ingénieur François Zola (1796-1847), père de l'écrivain, qui avait supervisé la construction d'un barrage proche sur la rivière Infernet.

   Puis promenade dans des petites rues bordées de très hautes demeures en passant par la maison natale de Paul Cézanne où ses parents étaient chapeliers.
  Direction ensuite l'hôtel de ville édifié au XVII è avec l'ancien beffroi. Ce dernier possède une horloge astronomique datant de 1661.  Puis c'était la cathédrale Saint-Sauveur dont la construction a débuté au XI ème siècle. Nous n'oublierons pas le cloître, œuvre des chanoines du XII ème. La visite était conduite par un guide féru d’histoire religieuse. Les amateurs d'art ne pouvaient qu'être séduits par l'originalité des différents piliers et la beauté des chapiteaux représentant avec finesse anges, animaux, feuillages...

 

  Toutes ces merveilles étaient loin de présager le retour où, en approchant les hauteurs du Luberon, le ciel s’assombrit et ne tarda pas à se déverser sur la terre... et sur la route (!) qui, à certains endroits, prenaient des allures de torrent ! Des pluies d'une violence inouïe, de la grêle, des rafales de vent...

A notre arrivée à Apt, le Calavon que nous avions quitté pratiquement à sec le matin, avait été transformé en une rivière charriant des branches. Sous la poussée des eaux, un très ancien mur de soutènement s'était écroulé. Et à notre arrivée au centre, Raphaël qui logeait dans les parties basses du bâtiment retrouvait ses affaires qui flottaient dans sa chambre inondée !

 

 

                                                         MARDI 6 JUIN

  Le moment était venu de quitter le centre. Mais une dernière visite nous attendait, encore une fois sous le soleil,  finalement nous avons eu beaucoup de chance avec la météo pendant ce séjour...

  Fontaine-de-Vaucluse a inspiré écrivains et poètes par la beauté du site naturel. C'est là la source de la Sorgue, la plus importante résurgence d'Europe, un phénomène géologique qui a longtemps intrigué. On sait aujourd'hui que les eaux qui jaillissent d'un gouffre proviennent de l'infiltration des eaux de pluie du plateau d'Albion, de la montagne de Lure et de la fonte des neiges du Ventoux. Sur le parcours ombragé qui conduit au gouffre, coup d'oeil sur le château des évêques de Cavaillon (XIIéme siècle), l'église Saint-Véran-Sainte-Marie. Sans oublier au centre du village une colonne érigée pour commémorer le 500ème anniversaire de la naissance de Pétrarque (1304-1374), cet humaniste italien qui célébra le lieu.

 

   On vient de le voir, ces 6 jours furent riches et particulièrement variés en découvertes. Mais le succès d'un séjour est aussi fait de l'hébergement – saluons ici la qualité de l'accueil, le confort des chambres, les buffets qui permettaient à chacun de composer son repas – de la personnalité du chauffeur et de celle du guide.

   Nous retrouvons maintenant chaque année avec plaisir, Jean-Pierre, employé des cars Lavalade, il fut parfait comme d'accoutumée ; son calme olympien et sa parfaite maîtrise de la conduite lui permirent de triompher d'une longue marche arrière et d'un demi-tour difficile à Vaison-la-Romaine. Et c'est avec lucidité et prudence qu'il affronta les routes submergées par les pluies du côté de Lourmarin.

   Quant à Raphaël, dont le père était aussi président d'une association dénommée ''Les Amis de La Chapelle'' (!), il s'est révélé le top des guides que nous avons connus lors de nos escapades, et dieu sait si nous avons eu de bons guides. Que dire de lui ? Sa disponibilité, sa réactivité, sa gentillesse, sa bonne humeur...mais aussi son érudition sur les sujets les plus variés et qui ne se limitaient pas à la région que nous visitions ; sans oublier des clins d'œil coquins lorsqu' il tentait des blagues. Grand merci Raphael....Avant peut-être un jour de te retrouver quand tu auras fondé l'entreprise touristique dont tu rêves.

 

   N'oublions pas non plus la commission voyages de l'association qui sous la houlette d'Alain avait conçu et organisé parfaitement un séjour que les participants ne sont pas près d'oublier.

2022

Séjour dans le Gers – du 13 au 15 septembre 2022

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      En arrivant sur place, du bus, s'offrait la campagne gersoise en traversant notamment Verdun (sur-Garonne), Cologne, Valence (sur Baïse), ...des paysages et un patrimoine dépaysant au pays des bastides.

   Vers midi, installation et un premier repas savoureux pris dans notre hôtel à Castéra-Verduzan, une station thermale idéalement située par rapport aux visites prévues.

   Sous un soleil radieux et une température aux allures de canicule, le premier rendez-vous était à Condom. Visite digestive tout d'abord à l'ancien hôtel de Cugnac (XVIIIè) pour une découverte de l'armagnac produit par la maison Dupeyron, une affaire de famille. A la suite d'un diaporama retraçant l'histoire de cette eau de vie, des vendanges à la distillation, et de la visite des chais traditionnels, place à la dégustation qui permit à chacun de faire ses achats.

   Condom et l'armagnac doivent leur célébrité aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui réchauffaient leur corps, soignaient grâce à l'eau de vie salvatrice, ce que n'a pas manqué de souligner le guide de la maison.

  Ce qui nous conduit évidemment vers la cathédrale Saint-Pierre, construite fin XV è et qui se dresse, tel un vaisseau sur la place du même nom. A l'extérieur d'énormes contreforts des chapelles latérales, une haute tour carrée à l'ouest et un portail flamboyant. Le groupe a traversé le cloître aux voûtes gothiques avant de gagner l'intérieur. Nous avons été éblouis par le jubé de dentelle entourant le chœur orné de magnifiques sculptures et signé des frères Virebent (XIXè).

 En quittant Condom, on n'oubliera pas les 4 mousquetaires, toujours sur la place Saint-Pierre. Pour rendre hommage à l'œuvre de Dumas, 4 superbes statues de bronze hautes de 2,50 m et pesant plus de 5 tonnes, œuvre du sculpteur géorgien Tserateli.

  Et pour terminer la journée, à l'issue d'un repas composé de produits et de spécialités locales, une soirée dansante nous a réunis dans une excellente ambiance.

​   - Au menu de la deuxième journée, l'abbaye de Flaran, une référence patrimoniale incontournable dans le sud-ouest. C'est là un joyau de l'art cistercien du XII è, plusieurs fois remanié jusqu'au XVII è avec église, cloître, salle capitulaire, réfectoire, dortoir, logis abbatial, jardins...Surprise tout d'abord dans la salle capitulaire où est présentée l'exposition ''Terres du monde'' réalisée par le plasticien Daniel Denise.  Puis une autre salle est consacrée au chemin de Saint-Jacques-de Compostelle avec cartes et statues de circonstance. Mais le plus marquant se situe dans le dortoir des moines où sont présentés près de 300 chefs-d’œuvre signés de prestigieux artistes (Rodin, Renoir, Cézanne, Dali, Monet, Suzanne Valadon...). Une collection déposée  par convention en 2009 par un amateur d'art londonien Mickaël Simonov qui a eu le coup de cœur pour cette abbaye désormais propriété du Conseil Départemental.

 Sans oublier les jardins où, comme à l'époque des moines, les plantes aromatiques et médicinales sont disposées en carrés mais qui, cette année, avaient souffert de la sécheresse. Beaucoup d'intérêt pour la ruche présentée par le jardinier ainsi que l'activité apicole aux temps monastiques.

​ Dans l'après-midi, direction la Romieu et sa collégiale Saint-Pierre construite au XIV é en seulement 6 ans par le puissant cardinal Arnaud d'Aux. Ce cousin du pape avignonnais Clément V, voulait faire de l'édifice son tombeau et celui de sa famille. Outre le haut clocher carré surmonté d'une tour octogonale et le cloître gothique, ce sont surtout les éblouissantes fresques de la sacristie restaurées récemment, qui nous ont impressionnés. Les plus anciennes remontent au XIV è. Et nous ne sommes pas près d'oublier le guide, Thierry, qui de jeux de mots en anecdotes souvent rocambolesques, n'a pas manqué d'attirer notre attention sur l'histoire peu ordinaire de l'édifice.

 Temps libre ensuite pour une déambulation et un rafraîchissement dans cette bastide où, en référence à une légende médiévale, l'artiste Maurice Serreau a immortalisé dans la pierre des félins, d'où le nom de ''village des chats'' donné à La Romieu.

  Dernière visite à Larresingle, où, au sein de vignobles, se situe un autre ''Plus beau village de France''. Mur d'enceinte, tours crénelées, fossés, porte d'entrée, château (XIII è), maisons médiévales, église fortifiée (XV è), le ''Petit Carcassonne du Gers'' nous est apparu proche de ce qu'il était au Moyen-Age.

​  Et, pour terminer la journée, après un repas toujours très apprécié, passage par le casino de Castéra-Verduzan, à deux pas de l'hôtel, où personne n'a fait sauter la banque...

​  - Dès le jeudi matin, préparation des bagages pour un retour vers la Creuse prévu en début de nuit. Mais cette dernière journée en Gascogne devait encore nous réserver de bien belles découvertes.

 Approximativement au centre du Gers, c'est Auch, la préfecture du département. Au programme, visite de la cathédrale Sainte-Marie dont la construction a duré 200 ans (1489- 1680), ce qui explique la variété des styles rencontrés : gothique flamboyant pour l'ensemble, Renaissance pour la façade. C'est là une des dernières cathédrales gothiques de France et une des plus riches. En témoignent les vitraux d'Arnaud de Moles (XVI è) et surtout un chœur en bois de chêne composé de stalles hautes et basses avec plus de 1500 personnages différents sculptés qui n'ont pas manqué de nous éblouir.

  Pour l'après-midi, quelle bonne idée d'avoir choisi, dans la direction de Toulouse, L'Isle-Jourdain avec le Centre Européen d'Art campanaire ! Inauguré en 1994 dans l'ancienne halle du XIX è, par François Miterrand, il présente 6 espaces d'exposition sur 2 niveaux. Plus d'un millier d'objets liés à l'art des cloches originaires des 4 continents et couvrant 4 millénaires de savoir-faire technique ou artistique y sont exposés.

   Après le b.a.-ba de la fabrication d'une cloche, nous avons été surpris de découvrir le carillon de la Bastille (Monument Historique), mais aussi un jacquemart complet en état de fonctionner ou encore un dispositif destiné à prévenir les habitants dès les premières vibrations engendrées par un tremblement de terre et utilisé au Japon....

   Mais de par les origines rurales de la plupart d'entre nous, nous nous sommes particulièrement intéressés aux surjougs utilisés dans les attelages dans le sud de la France. Placé au centre du joug, muni de cloches, ce dispositif inconnu chez nous aurait contribué à l'équilibre quand les bovins travaillent mais on lui attribue aussi de multiples fonctions, notamment de protection et de fécondité. Par leur aspect décoratif, ceux qui sont présentés dans les vitrines ont en outre un but d'apparat.

​  Voilà donc trois jours bien complets qui nous ont donné envie de revenir dans un département qui ne manque pas d’atouts. En plus de l'organisation impeccable à mettre à l'actif de la commission voyages, un coup de chapeau à Jean-Pierre, notre chauffeur, qui est désormais une figure de l’association. Sans oublier notre guide local Leidi, qui, tout au long des visites, a fait preuve de connaissances dans tous les domaines et n'a pas manqué d'humour par ses multiples anecdotes et ses devinettes au moment opportun

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2021

Séjour en Haute-Savoie – du 11 au 16 septembre 2021

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    Tout d'abord, la satisfaction a été grande pour la commission voyages de pouvoir enfin proposer cette destination à l'issue de 2 ans de report suite aux restrictions sanitaires qui avaient entraîné à chaque fois de laborieux ajustements...

 

    Même si au dernier moment, la Suisse venait d'interdire aux bus l'entrée sur son territoire, ce qui conduisait à annuler l'incursion prévue, les quelque 32 participants ont été unanimes pour louer la réussite du voyage.

    Les déplacements en bus, pas toujours évidents sur les routes de montagne,  ont été assurés de main de maître par Jean-Pierre de l'entreprise Lavalade que les ''Amis'' ont eu plaisir à retrouver.

    Pour les 6 jours, nous avons résidé à Samoëns, un choix judicieux qui permet de rayonner dans toute la Haute-Savoie. Cette petite station dominée par la montagne du Criou possède en outre un patrimoine où le souvenir des maçons et tailleurs de pierre migrants de la vallée du Giffre entre en résonance avec le passé des Creusois.

    Le centre ''Cap France'' de la Bérouze est flambant neuf, autant impeccable par le confort et les équipements qu'il offre, que par un service ''à la personne'' de tous les instants assuré par  un directeur et des employés sympathiques. Sans oublier une cuisine variée et appréciée qui n'a pas négligé pour un soir la fameuse fondue savoyarde.

    Notre guide, Nicolas, un breton bien intégré dans la vallée, a fait preuve de gentillesse, d'efficacité et nous avons découvert son érudition lors d'un diaporama qui a meublé une soirée. Des interventions pertinentes également lors des visites et des déplacements en bus. Et avec quelques blagues au moment opportun.

    Il serait fastidieux d'énumérer le programme des découvertes entre le Léman et Annecy: il y en avait pour tous les goûts...

    Mais, nous retiendrons tout d'abord l'excellente idée, lors du voyage aller, de faire une halte au monastère royal de Brou (XVI ème siècle), à deux pas de Bourg-en-Bresse qu'apparemment aucun des participants ne connaissait bien qu'il ait été sacré ''Monument préféré des Français'' en 2014. L'émerveillement du gothique flamboyant allié à une belle histoire d'amour!

    En Haute-Savoie, la montée à 2380 m  en train à crémaillère sur des pentes vertigineuses a conduit au ''Nid d'Aigle''. Nous étions là à la porte d'entrée de la voie royale qui conduit au sommet du Mont Blanc.

    Excellent moment également que cette croisière à bord de la ''Libellule'' sur le lac d'Annecy qui, en plus du panorama, nous a permis de prendre un excellent repas.

    On peut aussi retenir l'arrêt à Chinaillon  un village authentique  dans la chaîne des Aravis: des châlets recouverts de tavaillons et la ''Chapelle des Neiges'' (XVII ème siècle) rénovée.

 

    Quant à la météo, même si le dernier jour a été quelque peu humide,  elle s'est révélée des plus favorables pendant le reste du  séjour, une belle satisfaction pour ceux qui avaient contribué à la réussite de ce voyage.

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2020

Aucun voyage sur l'année 2020 cause pandémie, reporté sur 2021 et 2022

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2019

Séjour au Pays Basque Espagnol  du 14 au 19 septembre 2019

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Pour leur « grand voyage », 46 adhérents des Amis de La Chapelle-Taillefert ont pris  le bus  destination le Pays Basque Espagnol. Arrivée pour le déjeuner à San Sébastian, puis visite de la vieille ville jusqu’au palais Miramar et montée au Monte Igueldo par le funiculaire, découverte d’un splendide panorama.

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Deuxième jour, Bilbao, l’une des plus grandes villes du nord de l’Espagne, associe un quartier vintage élégant et une architecture moderne éblouissante. Visite du musée Guggenheim,  véritable chef-d’œuvre architectural en lui-même. Nous avons pu découvrir les sculptures les plus récentes de  Richard Serra, seul espace en Europe dont les caractéristiques peuvent accueillir ces œuvres formidables. L’après-midi visite de Getxo et Portugalete par le pont de Biscaye (transbordeur inauguré en 1893).

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Troisième jour, excursion à la journée. Visite du Sanctuaire de Loyola entouré de jardins,  monument extraordinaire érigé autour de la maison natale de Saint Ignace, la Casa Santa en très bon état de conservation.

L’après-midi continuation vers Arantzazu pour découvrir le sanctuaire de la vierge dans un paysage impressionnant de massifs rocheux et de profonds ravins.  Mais ce qui ressort avant tout c’est le travail artistique, enfreignant le moule architectural de l’époque. Sur le retour visite d’Oñati appelée la "Tolède basque", pour sa grande richesse architecturale.

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Quatrième jour, découverte de deux charmants villages de pêcheurs, Lekeitio avec un port coloré et un riche patrimoine artistique. Puis Elantxobe qui surprend par ses maisons de pêcheurs construite de manière décalée.

L’après-midi visite de Gernika qui en 1937 fut entièrement ravagée par l’aviation allemande. Visite de la «Casa Juntas» utilisée comme siège du Gouvernement Basque et situé à côté de l’arbre de Gernica symbole des libertés traditionnelles du peuple basque.

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Cinquième jour, départ pour la province de Navarre, journée à Pampelune surtout connue pour sa course de taureaux. Promenade dans les pittoresques quartiers médiévaux avec la plaza del Castillo, visite de la cathédrale, un des édifices religieux des plus importants d’Espagne. Chacun est reparti avec son foulard, accessoire indispensable pour les fêtes de la Saint Firmin.

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Dernier jour, visite guidée de Saint Jean de Luz, le port, les maisons d’armateurs, la Maison de l’infante…. Retour après le déjeuner.

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Escapade en Nouvelle Normandie – du 5 au 7 juin 2019

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Pour le premier voyage de l’année début juin, les Amis de la Chapelle Taillefert ont choisi comme destination la Nouvelle Normandie.

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Départ pour 35 adhérents et arrivée à Giverny pour déjeuner au restaurant “Les Nymphéas”.

L’après-midi visite de la Fondation Monet avec ses jardins fleuris, malgré une météo contrariante, la variété de fleurs et les couleurs étaient très lumineuses, le jardin d’eau avec l’étang et le pont aux nymphéas est magnifique. Pour terminer : visite de la maison de Claude Monet, son atelier riche de ses œuvres et autres pièces nous faisant faire un retour dans la passé des impressionnistes.

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Le lendemain, visite de Vernon avec  la Collégiale Notre-Dame construite entre le 11 ème et 16 ème siècle, en grande partie dans le style gothique. Ses rues avec de belles maisons à colombages et son vieux moulin.

Embarquement à bord d’un train d’époque du Chemin de Fer, un voyage dans le temps, du bois de banquette qui craque, du vent dans les cheveux, un sifflet, des freins qui grincent, un aller, un retour et le souvenir d’une belle balade dans la vallée de l’Eure. Certains ont même participé à la manœuvre de la loco !

L’après-midi, découverte du Petit Andelys par les bords de seine et petite grimpette pour accéder au Château Gaillard, de là s’offre une vue à couper le souffle sur la Seine et ses méandres.

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Le dernier jour direction Auvers sur Oise sur les traces de Van Gogh. Visite du village qui inspira les impressionnistes aves ses bords de l’Oise, la maison du Docteur Gachet, la Maison Atelier de Daubigny, de l’église un chemin jalonné de reproductions de ses tableaux nous mène au cimetière. Retour sur notre Creuse.

Tous les participants sont revenus enchanté de ce voyage.

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2018

 

Trésors cachés des Côtes d’Armor – voyage du 4 au 9 juin 2018

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Cinquante-deux adhérents ont pris la direction des Côtes d’Armor, lieu de résidence Plestin les Grèves.

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Accompagné d’un guide pour le séjour, le programme  commence par la visite de l'archipel des Sept-Iles, classé Site Naturel Protégé en 1912 puis Réserve Naturelle en 1976. Un ballet d'ailes incessant et une fanfare de cris accompagnent la croisière entre plumes et écume.

Découvertes des richesses du Trégor-Côte des Ajoncs, l’estuaire du Jaudy, la Pointe du Château, ou l’on peut voir une maison construite entre deux énormes blocs de granit, à quelques mètres du Gouffre. Vues panoramiques sur les archipels d’îlots de Port-Blanc, de Castel Meur.

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Nouvelle journée avec la visite des enclos paroissiaux de : Saint-Thégonnec, Guimiliau, ensemble architecturaux exceptionnels qui présentent une fonction religieuse et sociale. En Bretagne un déjeuner crêpes s’impose !

Puis découverte et balade dans Roscoff, petite cité de caractère, ancien havre de corsaires, puis de contrebandiers, d'où partirent les Johnnies vendre leurs oignons rosés. La journée se termine par une visite et dégustation à "Algoplus" au cœur de la plus grande réserve d’algues.

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Troisième jour, surplombant une mer d’émeraude, battu par les vents, le cap Fréhel enchante par sa beauté et ses couleurs chatoyantes. Ses falaises, à pic comme des murailles, abritent des centaines d’oiseaux nicheurs. Le Fort La Latte superbe fort de défense côtière avec une vue dégagée sur la Manche et la Côte d’Emeraude, bravez les marches du donjon, d’en haut, la vue à couper le souffle  prendra tout son sens et vous ressentirez une réelle sensation de liberté.

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Avant dernier jour, promenade sur le sentier des douaniers de la Côte de Granit Rose ou d’imposant amas de pierre sculptés par la mer et le vent, laissent imaginer les formes et offrent au visiteur une vue presque irréelle. Un site naturel d’une exceptionnelle beauté.

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Sur le retour visite d’une petite cité médiévale : Moncontour, classé plus beau village de France. Après le déjeuner le groupe termine son séjour en rejoignant La Chapelle Taillefert.

Un prochain voyage de deux jours est prévu en septembre.

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                Voyage en Val de Loire – du 13 au 14 septembre 2018

 

Pour leur second voyage annuel, quarante adhérents des Amis de la Chapelle Taillefert ont pris place dans le car pour suivre les pas de François 1er et Léonard de Vinci.

 

Le matin visite guidée du Château Royal d’Amboise, monument emblématique et ses jardins paysagers offrant l’un des plus remarquables panoramas sur la vallée de la Loire, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. L’après-midi pour un groupe : randonnée pédestre avec guide, découverte des bords de Loire et de la ville historique; pour l’autre groupe visite guidée du Château du Clos Lucé, demeure de Léonard de Vinci. Ses inventions sont très bien représentées et quelques pensées sont citées, montrant le grand esprit qu'il était. Une jolie promenade dans les jardins à la rencontre de ses inventions complète très agréablement la visite. Pour terminer la soirée visite d’une cave et dégustation.


Le lendemain matin visite guidée d’une champignonnière La Cave des Roches, à 50 m sous terre, c’est de cette ancienne carrière de tuffeau qu’a été extraite la pierre qui a servi à bâtir les joyaux de la Renaissance, ou sont actuellement cultivé dans les galeries les champignons (pied bleu, shii také, pleurote, champignon de Paris). Une ville souterraine est née pour témoigner de manière inaltérable l’esprit du village au 19ème siècle, un témoignage pour nos générations futures. Près de 1500 m2 de fresques sculptées dans la masse en bas et hauts reliefs.
Après le déjeuner nous rejoignons le Château de Chambord pour une visite guidée. Ce château est le plus vaste des châteaux de la Loire. Les dimensions de ce monument hors du commun sont particulièrement impressionnantes... Il compte en effet pas moins de 426 pièces et quelque 282 cheminées ! Le fameux escalier à double révolution, ingénieuse spirale ajourée à deux rampes dessert les étages dans un immense donjon carré comme un écrin. On peut monter de chaque côté sans jamais se rencontrer tout en se suivant des yeux. De la terrasse où se dresse la tour lanterne, la vue sur le parc et les jardins à la française renouvelés en 2017 est panoramique. Le parc du château est aussi vaste que Paris intra-muros, soit le plus grand parc clos d’Europe : 5 440 hectares cernés de 32 kilomètres de murs ! Pour 2019 les voyages sont en cours d’élaboration.

 

 

 

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